
Assurance obsèques
Bien choisir son contrat obsèques : les critères et les types de contrats
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Selon l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) un décès sur cinq en France survient avant l’âge de 65 ans, un chiffre qui peut faire réfléchir à la souscription d’une assurance décès. La plupart des personnes préfèrent ne pas y penser et pourtant, elle peut s’avérer bien utile si vous souhaitez protéger vos proches quand vous ne serez plus là pour le faire vous-même. Voici 5 choses à savoir sur cette assurance.
Il faut tout d’abord bien différencier une assurance décès d’une assurance obsèques car si elles permettent toutes les deux de verser un capital à des bénéficiaires au moment de son décès, elles n’ont pas la même utilité.
Une assurance décès permet de protéger ses proches et de les mettre à l’abri financièrement pendant un temps. Par exemple, si un père de famille dont le salaire fait vivre le foyer vient à décéder, le capital qu’il aura déterminé sera versé à ses proches pour leur permettre de subvenir à leurs besoins le temps de se retourner …
Une assurance obsèques, quant à elle, permettra seulement au souscripteur de constituer un capital pour payer et organiser ses funérailles en avance afin de soulager ses proches de ce poids le moment venu.
Le principe de l’assurance décès repose sur un contrat à durée déterminée, c’est-à-dire que le souscripteur paye une somme annuelle ou mensuelle pendant un certain nombre d’année. Si le décès survient pendant ces années, le montant du capital qu’il aura choisi (10 000 à 50 000 euros en général) sera versé aux bénéficiaires. Nous verrons plus tard ce que deviennent les sommes engagées si le décès ne survient pas pendant la période déterminée.
Il n’est pas facile de démêler les différents types de contrat, d’autant que l’assurance décès est souvent appelée « assurance vie » dans le langage courant.
En réalité, l’assurance vie permet de toucher un capital ou une rente si l’on est toujours vivant à l’issue du contrat, tandis que l’assurance décès garantit le versement d’un capital ou d’une rente aux bénéficiaires désignés en cas de décès de l’assuré.
Dans le cas de l’assurance décès, il existe généralement une clause de contre-assurance, qui permet au souscripteur d’être remboursé de la totalité des primes qu’il a versées s’il est toujours vivant lorsque le contrat arrive à son terme.
Il est donc nécessaire que le contrat ait une durée déterminée, soigneusement choisie lors de la souscription. Selon les cas, il peut être reconductible ou non au-delà du terme.
En France, il y a deux types d’assurances décès :
Pour en savoir plus : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35395
Une assurance décès peut s’adresser à tous les types de budgets dans la mesure où il est tout à fait possible de trouver un contrat sur 15 ans à 6 euros par mois environ pour un capital de 10 000 euros. Mais ce type d’assurance reste particulièrement recommandé pour les familles où seul un des parents travaille et fait vivre son foyer. Si ce dernier disparaît, la famille devra gérer les finances du quotidien sans lui. Cette assurance est donc tout indiquée pour les personnes d’âge moyen souhaitant protéger leur famille.
Il est à noter que certains assureurs posent des limites d’âge dans la souscription d’une assurance décès. En effet, à 20 ans rares sont les jeunes faisant vivre leur foyer. De même, à 72 ans, le risque de décès est plus élevé.
Le principal avantage, et objectif majeur de l’assurance décès, est la protection financière de ses proches après sa disparition. De plus, le capital déterminé ne correspond pas forcément au montant des cotisations annuelles ou mensuelles cumulées. Cela signifie par exemple que sur un contrat d’une période de 15 ans avec des cotisations à 20 euros par mois pour un capital de 20 000 euros, les sommes réellement engagées représenteront 3600 euros. Dans cette situation, si le décès survient pendant cette période, les proches du défunt se verront verser 20 000 euros par l’assureur.
Le souscripteur de l’assurance peut également désigner les bénéficiaires qu’il souhaite et même après signature du contrat, il aura toujours la possibilité d’en changer tant que ceux-ci n’auront pas accepté d’être bénéficiaires de votre assurance.
La rédaction et la signature d’une assurance décès nécessitent l’implication de plusieurs parties.
Il faut distinguer les contrats collectifs des contrats individuels. Dans les premiers, beaucoup plus fréquents, le souscripteur et l’assuré sont représentés auprès de l’assureur par une association d’assurés, qui a pour charge de négocier toutes les modifications à venir du contrat. En revanche, les contrats individuels placent le souscripteur directement face à l’assureur, ce qui est à la fois plus simple et peut poser des problèmes si l’assureur se révèle peu proactif pour ajouter de nouveaux services ou de nouveaux supports d’investissement au contrat.
Pour les contrats multisupports, qui sont complexes en raison des produits financiers qu’ils comportent, il existe différents types de gestion :
Le souscripteur s’engage à verser une certaine somme par mois ou par an en échange d’un capital qu’il a déterminé par avance et qui sera versé à ses bénéficiaires après son décès et ce, pendant une période donnée. Par exemple, on peut s’engager à verser 20 euros par mois (cette somme est définie par l’assureur en fonction de votre profil) pendant 15 ans en échange d’un capital de 40 000 euros si le décès survient. Mais l’assurance décès est un investissement à fonds perdus, c’est-à-dire que si le décès ne survient pas pendant la durée du contrat, toutes les sommes engagées seront perdues.
Cette assurance présente également de nombreuses exclusions sur la façon dont le décès doit survenir pour déclencher le versement du capital. Par exemple, les conduites à risque (abus d’alcool, de drogues ou de médicaments non-prescrits au volant), le suicide ou la mutilation volontaire ne seront jamais garantis. D’autre part, certaines assurances décès prévoient dans leurs exclusions les sinistres survenus au cours de l’exercice de métiers risqués tels que pompier, marin, militaire.
La même chose s’applique pour la pratique de sports comme l’équitation ou les sports de montagne s’ils ne sont pas pratiqués dans le cadre d’une initiation ou d’un baptême avec un professionnel car ils sont considérés comme dangereux.
Les cotisations mensuelles et annuelles sont calculées par les assureurs en fonction de l’âge du souscripteur mais aussi du capital pour lequel il souhaite cotiser. Plus la personne sera âgée et souhaitera un capital important, plus ses cotisations seront élevées. Mais ce ne sont pas les seuls critères ! En effet, le risque de décès est également à prendre en compte, et ceci explique que pour un fumeur, les cotisations seront plus élevées que pour un non fumeur car le risque de décès pendant la période du contrat est différent. Par exemple, un fumeur souhaitant un capital de 50 000 euros paiera environ 29 euros par mois alors que, à profil égal, un non fumeur ne paiera que 23 euros.
En fonction de ces critères, les assurances décès pourront donc coûter 5 euros comme 50 euros par mois.