Passer son permis de conduire à l’étranger : ce qu’il faut retenir

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Les avantages sur le papier

Il n’existe pas de statistiques car les candidats ne s’en vantent que rarement, mais on estime à quelques centaines le nombre de Français qui chaque année passent leur permis à l’étranger. Lassés des lenteurs en France, surtout en cas d’échec, effrayés par la difficulté de l’examen et surtout son prix, ils n’hésitent pas à prendre quelques semaines pour suivre une formation accélérée hors de nos frontières.

En effet, il ne faudrait qu’un mois et moins de 800 € en Espagne, en Italie ou en Pologne pour obtenir son permis de conduire.

Pas de souci une fois de retour en France : les permis délivrés par les pays membres de l’Union Européenne permettent de circuler sans restriction et sans limite dans le temps.

Concrètement, il est possible pour un Français de passer son permis dans un autre pays européen et de rouler en toute légalité en France. Et alors que les permis obtenus hors de l’Union Européenne doivent être échangés contre un permis français dans un délai d’un an, les détenteurs de permis UE sont dispensés de la démarche. Et s’ils souhaitent quand même le faire, aucun délai n’est imposé.

Passer son permis à l’étranger : la solution miracle ?

Pas si sûr. La théorie est séduisante mais la réalité, elle, est moins brillante car il existe tout de même des conditions.

La première : conduire le plus sagement possible car un permis européen ne permet pas de rouler en toute impunité. En effet, à la moindre infraction entraînant un retrait de point, en tant que ressortissant français les autorités vous imposeront l’échange avec un permis tricolore. De fait, si votre permis a moins de 3 ans, vous recevrez un permis probatoire.

Deuxièmement, si vous êtes sous le coup d’une suspension ou d’une annulation de permis en France, voire une interdiction temporaire de le repasser, n’espérez pas passer la frontière pour obtenir un permis étranger et revenir comme si de rien n’était. En cas de contrôle, votre interdiction de conduire prendra le dessus sur ce nouveau permis qui n’aura alors aucune validité.

Enfin, si vous espérez profiter des tarifs imbattables pratiqués dans certains pays africains (200 à 250 € en moyenne), ne vous attendez pas à une procédure facile. D’une part, vous serez soumis aux mêmes règles que pour un permis européen mais vous aurez en plus une obligation d’échange avec un permis français sous un an.

Et c’est là que les choses se compliquent car, en tant que Français, vous devrez justifier de votre présence dans ce pays pendant au moins 6 mois. En cas de doute, l’administration procèdera à une enquête pouvant durer plusieurs mois pendant lesquels vous n’aurez pas le droit de conduire car votre permis sera en rétention.

Autant dire que si vous êtes un habitué des condamnations pour infractions routières, l’administration fera certainement traîner les choses de façon à dépasser le délai légal de réponse au dossier (6 mois). Au-delà, vous n’aurez d’autre choix que de repasser les épreuves en France.

Mise à jour le
Damien Ruliere est l'auteur de cette page

D’abord journaliste spécialisé auto-moto, Damien évolue depuis 2013 dans l’univers de l’assurance.