Assurance habitation : des primes en hausse à cause du climat ?
L’Autorité de Contrôle Prudentiel de Résolution (ACPR) alerte sur une hausse drastique des tarifs d’assurance d’ici 2050. Avec le changement climatique et l’augmentation des sinistres, les primes d’assurance augmenteraient de 130 à 200% d’ici 30 ans.
Augmentation des risques de sécheresse et d’inondation
Entre juillet 2020 et avril 2021, l’ACPR a conduit un exercice inédit avec les banques et organismes d’assurance. L’objectif : évaluer les risques liés au réchauffement climatique à l’horizon 2050. Les conclusions de cet exercice pilote ont été partagées dans un rapport le 04 mai dernier et le constat est sans appel.
Les risques de sécheresse, d’inondation et de submersion marine vont s’accroître, induisant une hausse des cotisations d’assurance habitation pour compenser le phénomène.
Les simulations réalisées par l’ACPR montrent ainsi que “le coût des sinistres pourrait être multiplié par 5 ou 6 dans certains départements français entre 2020 et 2050”.
Primes d’assurance : une augmentation jusqu’à 200% d’ici 2050
Pour couvrir les pertes associées à la multiplication des catastrophes naturelles, les primes d’assurance augmenteraient de 130 à 200% sur 30 ans. Soit une hausse de 2,8 à 3,7% par an.
“Une telle progression dépasse la croissance du PIB de plus de 70 % sur la période de 30 ans couverte par l’exercice”
Or, l’ACPR met en garde contre une telle hausse, notamment si les assurés ne peuvent pas suivre cette hausse des tarifs. S’ils renoncent à s’assurer, les risques ne seraient alors plus couverts.
Pour éviter ce scénario, l’organisme propose d’autres alternatives, qui peuvent être envisagées dès 2025. Par exemple, “en adaptant les produits offerts pour diminuer les risques supportés par les assurés” ou “en révisant les programmes de réassurance”.