Quelle couverture pour les jeunes conducteurs ?
Jeune conducteur moto : comment choisir son assurance
Le jeune conducteur de moto est certainement le profil le plus risqué du point de vue des assureurs.Et comme il n’a d’autre choix que d’assurer sa monture (formule au tiers obligatoire), il devra malheureusement accepter une cotisation très élevée.
Tout comme en auto, il subira une surprime pendant les trois premières années : 100 % en année 1, 50 % en année 2 et 25 % en année 3. Autrement dit, si le tarif annuel de référence est de 500 €, la première année le jeune conducteur se verra infliger une prime annuelle de 1000 €. Ce n’est seulement qu’à la quatrième année qu’il commencera à payer le tarif de référence et à partir de l’année 5 qu’il cumulera du bonus et paiera de moins en moins cher.
Tout ceci est valable pour les conducteurs de moins de 25 ans. Après 25 ans (ou trois ans sans pouvoir justifier d’une assurance moto), une surprime ne peut leur être appliquée, mais ils ne peuvent prétendre à du bonus.
Comment faire baisser la note ?
Il est très difficile pour les jeunes motards de payer moins cher leur assurance. Il faut dire que les statistiques ne jouent pas en leur faveur, la route étant la première cause de mortalité chez les 18-24 ans.
Malgré tout, il est toujours possible de réduire un peu la part de l’assurance dans leur budget en choisissant plutôt les assureurs spécialisés dans la moto, ces derniers affichent généralement des tarifs légèrement plus bas que les compagnies généralistes. Pour cela, utiliser un comparateur d’assurance moto est un très bon moyen de comparer les prix, mais aussi les garanties. En effet, les tarifs prohibitifs de certains contrats moto n’impliquent pas toujours une bonne protection. Certains assureurs ne proposeront que des formules au tiers car ils estiment que le risque est trop grand à assurer en tous risques. Quoi qu’il arrive, sachez que la garantie la plus importante reste la « dommages corporels du conducteur » qui permet une indemnisation en cas de blessures et surtout d’incapacité temporaire. Attention, même dans les contrats tous risques, elle peut être proposée en option.
Autre conseil pour les jeunes motards, mieux vaut débuter son apprentissage avec une machine modeste : un roadster plutôt ancien ou bien un trail robuste. Ces motos sont faciles à conduire, sont abordables à l’achat et en cas de chute les réparations seront moins coûteuses. Evitez donc les modèles trop sportifs car ils vous demanderont un budget plus conséquent avec un entretien plus exigeant, des consommations plus élevées et forcément une assurance plus chère.
Permis moto : l’accès progressif à la puissance
Depuis 2013, la réforme du permis (en accord avec les directives européennes) impose un accès progressif à la puissance pour les jeunes motards. Ces derniers n’ont donc pas vraiment le choix au moment d’acheter une moto. Ils doivent se tourner impérativement vers des montures modestes car la puissance est encadrée :
- de 18 ans à 24 ans, les titulaires du permis moto doivent conduire des motos conformes au permis A2, c’est à dire maximum 35 kW ou 47 ch. Tous les constructeurs proposent désormais des modèles « A2 », soit des motos classiques bridées ou des modèles spécifiques avec souvent une faible cylindrée (300 ou 400 cm3). L’avantage avec les motos bridées c’est qu’une fois la limite de puissance levée, le motard n’est pas obligé de la revendre pour accéder à une machine plus puissante, un simple débridage chez un professionnel suffit.
- A partir de 24 ans, il est possible de passer le permis A qui autorise la conduite de toutes les motos. Rappelons que depuis le 1er janvier 2016, la puissance des motos en France n’est plus limitée à 100 ch. C’est à cette date aussi que toutes les motos neuves doivent obligatoirement être munies du freinage ABS.
- Les titulaires du permis A2 peuvent cependant conduire une moto dépassant les 35 kW avant 24 ans. Pour cela, ils doivent posséder le permis depuis plus de deux ans et justifier de la formation complémentaire de 7h en moto-école. Au mieux, ils peuvent donc espérer une moto plus puissante à 20 ans. Attention, il se pourrait que dès 2017 tous les candidats au permis, peu importe leur âge, doivent justifier de plus de deux ans de permis et de la formation complémentaire pour s’offrir une moto dépassant les 35 kW.