Avant toute chose, il est important de rappeler qu’un deux roues électrique, tout comme un deux roues classique, doit être assuré. La loi l’oblige, au minimum en responsabilité civile, c’est à dire avec une formule au tiers.
La première bonne surprise vient du coup de pouce offert par les compagnies d’assurance de façon à encourager le développement de solutions alternatives. Ainsi par rapport à des machines équivalentes, les tarifs des assurances sont en moyenne 20 % à 30 % moins élevés pour les scooters et motos électriques. Au-delà de l’image, les assureurs peuvent expliquer ces remises par plusieurs facteurs : ils sont utilisés essentiellement en ville sur des petits trajets, leur kilométrage est plus faible en raison de l’autonomie limitée, ils dorment souvent à l’abri pour la recharge et la vitesse des deux roues électriques ne dépasse pas généralement 130 km/h. On peut se dire également que leurs utilisateurs ont fait le choix d’une mobilité plus douce, plus zen, et adoptent donc une conduite plus prudente.
S’il fallait établir un petit comparatif de prix entre un scooter 125 cm3 traditionnel et son équivalent en électrique, l’avantage serait en faveur de ce dernier. Pour un profil d’assuré dit « bon conducteur », une formule tous risques avoisine les 600 € à l’année pour le 125 cm5 et descend autour de 400 € pour la machine zéro émission.
Des garanties équivalentes aux motos traditionnelles
Autre bonne surprise, les contrats d’assurance pour les motos électriques ne présentent pas de restriction par rapport aux contrats « classiques », pas de kilométrage limité ou encore une utilisation encadrée. Et les garanties sont les mêmes, la première d’entre elles étant la responsabilité civile du conducteur (formule au tiers) qui le protège contre tous les dégâts qu’il pourrait causer à autrui. Viennent ensuite les garanties vol et incendie (formule tiers+), non négligeables pour un deux roues dont le taux de disparition est très élevé, surtout dans les grandes agglomérations. Ensuite avec une formule tous risques, il existe bien entendu la garantie dommage tous accidents qui prendra en charge tous les dégâts matériels du véhicule, que son conducteur soit en tort ou non.
Mais comme toujours la protection la plus importante reste la garantie dommages corporels du conducteur qui indemnisera ce dernier en cas de choc et notamment pour une incapacité temporaire. Il peut s’agir d’une option, même dans les assurances tous risques.
Acheter une moto électrique : faire le bon calcul
Des machines plus chères à l’achat
Si l’on vient de voir que les deux roues électriques peuvent présenter un avantage financier en matière d’assurance, il n’en va pas de même à l’achat. En effet, en raison d’une technologie plus élaborée et d’une diffusion plus faible, les prix en concession sont de 20 % à 50 % plus élevés que des modèles essence équivalents. En électrique, comptez de 1500 € pour une machine d’entrée de gamme à un peu plus de 15 000 € pour le plus haut de gamme des scooters. En essence, la fourchette varie plutôt de 1000 € à 12 000 € avec une puissance, une vitesse de pointe et une autonomie généralement plus importantes.
Toutefois, il existe des aides à l’achat. Un système national comme pour les voitures électriques ou hybrides n’est pas encore en place, mais au niveau local il est souvent possible de se voir offrir le montant de la carte grise. Les grandes villes ou communautés d’agglomérations mettent aussi la main à la poche pour promouvoir les motos vertes avec des aides à l’achat : 400 € pour Paris et Nice par exemple. Les critères varient beaucoup d’une localité à l’autre (conditions de ressources, types de véhicules, limite de puissance) mais la plupart du temps il faut résider sur place et être un particulier.
Carburant : avantage à l’électricité
C’est l’argument numéro 1 des fabricants de deux roues électriques, le prix de l’électricité face à celui de l’essence. Même en baisse, ce dernier reste plus cher au quotidien, jusqu’à 5 fois plus. En effet, on estime qu’entre deux scooters, l’un 125 cm5 et l’autre équivalent électrique, le kilomètre roulé en électrique revient à 0,01 € quand l’essence affiche un prix de revient de 0,05 €. Notons enfin que l’entretien d’un deux roues électrique s’avère moins coûteux car une quantité de pièces mécaniques, qui existent sur un modèle essence, n’a plus lieu d’être. Là encore, tout est une question de calcul.
Malheureusement, cela ne suffit pas toujours à convaincre les sceptiques qui mettent en avant l’autonomie très faible, rarement plus de 100 km, et les temps de recharge contraignants (3h en moyenne).