Comment financer sa création d’entreprise ?
L’apport personnel et familial
Les Anglosaxons l’appellent « love money ». Ce sont les fonds que les proches de l’entrepreneur (“ceux qui l’aiment”) sont prêts à risquer dans son projet de création d’entreprise. Conjoint, parents, beaux-parents, grands-parents, frères et sœurs, cousins, amis… s’ils répondent tous présents, cela démontre que l’activité envisagée leur semble prometteuse. Ce qui est déjà un bon point.
D’ailleurs pour les futurs interlocuteurs financiers, cela n’est pas anodin. Dès lors que les proches du créateur d’entreprise n’hésitent pas à faire prendre des risques à leur épargne personnelle, le projet mérite d’être étudié.
Mais attention ! Ce n’est pas parce que l’entourage se montre bienveillant qu’il faut brûler les étapes préliminaires : validation de l’idée d’activité, étude de marché et business plan sont absolument indispensables avant toute démarche de financement.
Le financement participatif ou « crowdfunding »
La finance participative n’est pas récente mais elle s’impose d’année en année dans tous les secteurs. En outre depuis le 1er octobre 2014, la loi a supprimé le monopole bancaire sur les prêts rémunérés. Ainsi, les plates-formes de financement participatif sont autorisées à exercer en tant que « conseillers en investissement participatif » et à proposer des prêts rémunérés. Auparavant seuls les dons avec contrepartie étaient admis.
Pour l’entrepreneur, il s’agit de présenter son projet aux cadres qui gèrent la plate-forme. Ce sont eux qu’il faut convaincre en premier. S’ils lui trouvent du potentiel, ils ouvrent une collecte de fonds par Internet, d’une durée précise. C’est le « crowd » (la foule) « funding » (le financement).
En versant des fonds via la plate-forme, n’importe quel internaute peut ainsi investir dans un projet, sous forme de dons avec ou sans contrepartie, de prêt rémunérés ou non, ou encore en entrant dans le capital de la société en devenir.
BPI France et les prêts bancaires
Quant à souscrire un crédit auprès d’une banque, chacun sait que la conjoncture est difficile. Il reste que ce n’est pas impossible ! En la matière, voici ce qu’il faut savoir :
- Plus l’apport personnel et familial est important (autour de 20 % des besoins de financement), plus la banque sera encline à accorder un crédit.
- Idem si les financeurs en ligne et les réseaux d’aide publics et privés ont déjà répondu favorablement.
Sachez aussi que BPI France, la Banque publique d’investissement, propose de garantir les emprunts bancaires des entrepreneurs. Ainsi que toutes sortes d’autres soutiens financiers à la création d’entreprise.
Les aides et les subventions
Enfin de très nombreux prêts d’honneur, aides ou subventions sont distribuées par l’Etat, les collectivités locales et les multiples réseaux de soutien à la création d’entreprise. Chaque dispositif cible une catégorie d’entrepreneurs : les jeunes, les femmes, les chômeurs, les projets innovants, le développement économique local, l’export etc.
Il faut donc bien les étudier avant, pour ne pas perdre de temps et d’énergie à les solliciter en pure perte.
Renseignements : CCI, Chambre des métiers, Urssaf, Conseil Régional, Pôle Emploi.
Le conseil de Hyperassur : les subventions sont plutôt attribuées après le démarrage de l’activité, par exemple pour soutenir des embauches ou un développement économique. Ne comptez pas trop sur elles pour boucler le dossier de départ.